Agriculture et élevage : comment réaliser des économies d'énergie ?
En France, la consommation énergétique finale du secteur agricole est inférieure à 3 % de la consommation d'énergie de la France, ce qui est assez peu au regard des autres secteurs. Toutefois, les besoins en énergie peuvent être très élevés dans certaines exploitations agricoles, représentant ainsi une part très importante des charges à payer. Face à l’augmentation du prix des énergies et en réponse au défi climatique auquel nous sommes confrontés, la réduction des consommations d'énergie est devenue un enjeu majeur pour les agriculteurs. Mais, quelles solutions existent pour vous aider à réduire vos consommations énergétiques en milieu agricole et alléger vos factures d’électricité et de gaz ? Voici nos conseils pour une agriculture moins énergivore et moins émettrice en gaz à effet de serre.
Les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture et l'élevage
Les besoins en énergie dans l’agriculture
Avec 4,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) consommées par an, l'agriculture représente en France environ 2,3 % de la consommation finale d'énergie en France. Après une période de croissance continue débutée dans les années 1980, les consommations en énergie se sont heureusement stabilisées au début des années 2000.
Au niveau des sources d'énergie, la consommation d'énergie directe se répartit aujourd'hui entre :
- Les produits pétroliers (à 75 %) ;
- L'électricité (16 %) ;
- Le gaz (6 %) ;
- D'autres sources d'énergie, notamment renouvelables (solaire, biomasse…).
- Parmi les principaux usages liés à ces consommations énergétiques se trouvent :
- Le fonctionnement des tracteurs, engins auto-moteurs et véhicules utilitaires (61 %) ;
- Les bâtiments d'élevage (11 %) consommant surtout de l'électricité pour l'irrigation et les séchoirs, ou encore la ventilation dans les élevages porcins et la traite dans les élevages laitiers ;
- Les serres et les abris hauts, avec une forte consommation de gaz pour le chauffage de l'air ambiant.
En moyenne, les dépenses énergétiques d'une exploitation agricole s'élèvent à 13 000 euros annuels. Ce qui représente entre 7 à 20 % des dépenses selon les exploitations. Dans certaines exploitations spécialisées dans la production légumière sous serre, les besoins en énergie peuvent représenter jusqu'à 40 % des charges. La rentabilité économique des exploitations peut dans ce cas être sérieusement impactée par ces dépenses. Sans compter les conséquences sur l'environnement liées notamment à l'émission de gaz à effet de serre.
Les émissions de gaz à effet de serre en milieu agricole
Comme les transports ou le bâtiment, l’agriculture est un secteur très émetteur en gaz à effet de serre qui accélèrent le réchauffement climatique. Mais contrairement aux autres secteurs professionnels, les gaz émis sont majoritairement du protoxyde d’azote et de méthane issus de processus biologiques liés aux sols agricoles et à l’élevage des animaux, et non du dioxyde de carbone produit par combustion des énergies fossiles. Ce qui ne doit pas vous empêcher de chercher à diminuer vos consommations d’énergie pour réduire vos charges, et ainsi améliorer votre rentabilité économique.
Quelles solutions pour économiser les énergies dans l'agriculture ?
Des économies d'énergie peuvent être réalisées sur tous vos postes de dépenses dans l'agriculture et l'élevage : l'utilisation de tracteurs et des engins agricoles, la gestion des bâtiments d'élevage ou encore les équipements de chauffage et de production.
Pour réduire votre consommation en carburant des tracteurs et des engins
- Évitez le sur-dimensionnement des tracteurs et des engins ;
- Veillez à bien entretenir vos engins et formez-vous à l'éco-conduite ;
- Utilisez des pratiques de travail des sols simplifiées : réduction, voire suppression du labour, sols travaillés moins en profondeur ;
- Adaptez la répartition de vos cultures pour limiter les déplacements d'engins...
Pour améliorer la performance énergétique de vos bâtiments d'élevage et des serres
- Réalisez un diagnostic énergétique pour repérer d'éventuelles déperditions thermiques et surconsommations énergétiques liées aux équipements ;
- Isolez le bâti et optimisez le fonctionnement des systèmes de ventilation pour limiter les pertes de chaleur ;
- Récupérez la chaleur émise par vos activités pour le chauffage ou le refroidissement de l'air ;
- Vérifiez la bonne combustion de l'énergie au niveau des équipements de chauffage ;
- Vous pouvez également investir dans les énergies renouvelables : centrale de méthanisation, chaudière biomasse ou panneaux solaires…
Optimisez vos pratiques et le fonctionnement de vos équipements
- Calorifugez les conduits d’air chaud et utilisez une chaudière de type biomasse pour le séchage du grain ;
- Réduisez la teneur en eau du fourrage à l’engrangement et pilotez le séchage à l’aide de sondes hygrométriques ;
- Valorisez la chaleur issue d’une centrale de méthanisation…
Ces solutions d’optimisation et d’amélioration de la performance énergétique vous permettront à coup sûr de réaliser des économies d’énergie. Ces mesures peuvent toutefois nécessiter des investissements conséquents. C’est pourquoi il existe différentes aides aux exploitations agricoles attribuées dans le cadre des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) ou du Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles (PCAE).
Vous l’aurez compris, de nombreuses solutions existent pour diminuer vos consommations d'énergie dans l'agriculture et réduire le montant de vos factures. Pour obtenir un devis, contactez les équipes de Vattenfall qui pourront vous proposer un abonnement gaz ou une offre d’électricité adapté à vos besoins professionnels et ainsi faire des économies sur vos prochaine factures.
Sources :
- https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/performance-energetique-energies-renouvelables/lenergie-exploitations-agricoles
- https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/2-maitriser-energie-en-agriculture-reference-ademe-8135.pdf
- https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/ademe_le_mag_n124_faitsetchiffres.pdf