RTE maintient sa vigilance sur la fin de l’hiver
Publié le 07.03.2022
Après avoir publié ses analyses fin novembre et fin décembre 2021, RTE a actualisé en février 2022, comme il s’y était engagé, ses perspectives d’équilibre offre-demande en électricité pour l’hiver.
Un constat tout d’abord : jusqu’ici, l’approvisionnement en électricité a été assuré sans recourir à des moyens exceptionnels (interruptibilité des grands consommateurs industriels, baisse de la tension, etc.). Et ce, en dépit d’une situation particulièrement dégradée du côté de la production d’électricité, du fait d’une faible production éolienne et d’une disponibilité toujours exceptionnellement basse du parc nucléaire. Mais fort heureusement, les conditions météorologiques ont été clémentes, sans vague de froid significative. Tandis que la France a importé de manière quasi-systématique.
Les cinq centrales nucléaires de Penly 1, Chooz et Civaux sont en arrêt longue durée (voir à ce sujet votre newsletter du mois de février 2022). Mais RTE avait déjà exclu ces cinq tranches de son exercice de prévision pour l’hiver 2021-2022.
La disponibilité du parc nucléaire, 48 GW en moyenne en janvier et près de 50 GW en février, devrait retomber entre 35 et 43 GW au milieu du mois de mars. Entre 12 et 19 réacteurs nucléaires devraient en effet être à l’arrêt en mars (contre 9 à 13 réacteurs arrêtés, selon les semaines, au cours du mois de février).
Par ailleurs, la mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau (Bretagne) a été décalée au 21 mars 2022.
La consommation d’électricité des ménages et des entreprises reste, quant à elle, toujours légèrement en-dessous des niveaux observés avant le début de la crise sanitaire.
Dans ce contexte, RTE maintient sa vigilance sur l’équilibre offre-demande. Le recours aux moyens exceptionnels restera nécessaire en cas de vague de froid durant plusieurs jours et/ou de dégradation supplémentaire du côté de la production (éolienne et nucléaire principalement). Mais RTE estime une telle situation peu probable.
En revanche, RTE souligne que le contrôle à venir du défaut à proximité des soudures dans le circuit d’injection (qui touche les 5 unités précitées) sur l’ensemble du parc nucléaire est susceptible d’impacter la sécurité d’approvisionnement du système électrique au-delà de l’hiver. C’est pourquoi il procédera à une analyse approfondie de cette situation lors de son prochain exercice de prévision.