RTE retient deux fois plus de capacité d’effacement pour 2021
Publié le 04.11.2020
Le 26 octobre 2020, RTE a dévoilé les résultats de son appel d’offres d’effacement. Les effacements retenus sont tous dits « verts », c’est-à-dire liés à des reports de consommation (les groupes diesels étant, tout comme l’an dernier, exclus du dispositif).
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité a retenu 59 projets pour une capacité totale de 1 509 MW. C’est 96 % de plus que l’année dernière. En effet, seuls 770 MW avaient été retenus en 2019 pour l’année 2020 (et seulement 590 MW en 2018 pour l’année 2019). Les capacités d’effacement mobilisables ont donc été multipliées par 2,5 en deux ans.
L’une des raisons principales de cet engouement est financière. Comme nous vous l’annoncions dans votre newsletter du mois de juillet, le plafond de rémunération des effacements a en effet été doublé à 60 000 €/MW. Par ailleurs, près de 25 % des capacités d’effacement retenues (371 MW) bénéficieront du bonus de 8 439 €/MW accordé aux capacités disponibles dès ce mois de novembre 2020. Initiées par le Ministère de la Transition écologique, ces nouvelles mesures de soutien avaient pour but d’augmenter le volume d’effacement mobilisable pour faire face à de possibles tensions sur le système électrique cet hiver. Un pari réussi donc.
Il faut cependant souligner que le volume total d’effacement pourrait être moins élevé que prévu. En effet, pour la première fois, les sites candidats pouvaient également soumissionner à l’appel d’offres interruptibilité. Pour mémoire, ce mécanisme mis en place en 2014 n’a été actionné que deux fois par RTE en janvier et en octobre 2019.
Mais, si ces sites sont retenus dans le cadre de l’appel d’offres interruptibilité, ils devront alors se retirer de l’appel d’offres effacement (pour ne pas pouvoir bénéficier des deux systèmes de rémunération).
In fine, les volumes d’effacement de cet appel d’offres pourraient ainsi être revus à la baisse, à hauteur de 400 MW maximum (soit 26 % du total des volumes retenus).