Comment réduire l’empreinte carbone liée à nos déplacements ?
Publié le 16.05.2023
D’après le ministère de la Transition énergétique, l’empreinte carbone moyenne d’un Français s’élève à 8,9 tonnes équivalent CO2 par an en 2021. Or, les déplacements d’une personne comptent à eux seuls pour 2,9 tonnes équivalent CO2 par an ! L’empreinte carbone liée aux transports à l’échelle individuelle est donc considérable. Comment la réduire au quotidien ? Vattenfall vous donne quelques clés !
Quelle est l’empreinte carbone des transports en France ?
Pour rappel, l’empreinte carbone est un indicateur qui permet de mesurer l’impact environnemental lié à l’activité d’une personne, d’une entreprise ou d’un territoire. Elle est mesurée en équivalent dioxyde de carbone (CO2 éq), un gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des transports en France
Dans le rapport du ministère de la Transition écologique intitulé Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde 2021, on apprend que les transports sont responsables de 42 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'Hexagone en 2018. Cela représente 132 Mt CO2 éq.
Or, le type de transport le plus émetteur est la voiture : 53 % des émissions viennent des véhicules des particuliers ! Les activités de transport par les ménages sont responsables du rejet de 70 000 kilotonnes de dioxyde de carbone.
En seconde position, on trouve les poids lourds qui sont responsables à 21 % des GES en France. Sur la troisième place du “podium”, ce sont les véhicules utilitaires qui émettent 19 % des gaz à effet de serre. Enfin, l’aérien a une empreinte carbone de 4 %. (1)
Les émissions de gaz à effet de serre des voitures thermiques
Nous venons de le voir, ce sont les particuliers des véhicules qui contribuent le plus à alourdir l’empreinte carbone. Et ce n’est pas étonnant quand on sait que 80 % des trajets se font en voiture, que la majorité sont très courts (moins de 3 km) et que 10 km en voiture thermique émettent déjà 2,2 kg CO2 éq !
En effet, ce sont surtout les voitures à moteur thermique (essence et diesel, des énergies fossiles) qui émettent des gaz à effet de serre du fait de la combustion du carburant qui se produit sous le capot.
Par exemple, d’après un étude de l’association The Shift Project “l’essence émet 253 gCO2/kWh et 312 gCO2/kWh si on tient compte des phases amonts de sa production, transformation, transport et distribution”. (2)
Quant au diesel qui consomme moins qu’une essence, les émissions sont inférieures de 11 % en termes d’utilisation. Toutefois, si l’on regarde l'ensemble du cycle de vie du véhicule, un véhicule diesel émet au total plus de 10 % de CO2 qu’une essence (42,65 tonnes contre 39). (4)
L’empreinte carbone du transport aérien
Pour rappel, l’aérien est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2018, soit près de 20 000 kilotonnes de CO2. (3) Cela peut sembler peu, mais il s’agit d’un moyen de transport beaucoup moins fréquenté qu’une voiture. Par ailleurs, chaque trajet est extrêmement émetteur : par exemple un vol aller-retour Paris-New York représente 20 % des émissions annuelles d’un français moyen, soit 1,7 tonne CO2 éq. Et il faut ajouter aux émissions carbone les autres types d’impacts : traînées de condensation dans le ciel qui a un effet réchauffant sur le climat, extraction et raffinage du kérosène etc.
Comment réduire l’empreinte carbone des transports ?
Nos déplacements ont des conséquences néfastes sur l’environnement et contribuent largement au dérèglement climatique. Il est important d’agir dès maintenant et dès que possible pour réduire notre empreinte carbone. Voici les pistes de Vattenfall.
Renoncer à la voiture thermique : un choix, et bientôt une obligation
Dans le cadre de son paquet climat Fit for 55, la Commission européenne a voté la fin des ventes de voitures neuves thermiques à partir de 2035 pour tous les pays membres ! Objectif : réduire de 55 % ses émissions carbone en 2030 et atteindre la neutralité carbone pour l’automobile en 2035.
D’ici quelques années, vous ne pourrez donc acquérir que des véhicules avec une faible empreinte carbone, c’est-à-dire les voitures électriques ou à hydrogène. Et c’est une bonne nouvelle pour la planète car d’après l’Ademe, “une voiture électrique roulant en France a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique”.
Afin d’encourager les particuliers à réaliser leur transition énergétique, l’Etat a mis en place des aides financières telles que le bonus écologique ou la prime à la conversion ainsi que des mesures incitatives comme les zones ZFE qui limitent la circulation des voitures thermiques dans les zones denses.
Favoriser la mobilité douce
Nous l’avons vu, la voiture est un gouffre à GES et l’avion également. Pour pallier ces effets, adoptez une démarche de sobriété énergétique au quotidien.
Pour les trajets longs, favorisez le train aux vols nationaux ou internationaux : d’après le simulateur en ligne de l’Ademe, un intercité n’émet que 0,3 kg CO2 éq pour 50 km contre 11 kg pour une voiture thermique. De même, le RER ou le transilien affichent un score de seulement 0,7 kg CO2 éq pour la même distance.
Quant aux trajets courts, selon le cabinet Carbone 4, délaisser la voiture pour parcourir moins de 3 km permettrait de réduire les émissions de CO2 de 1,12 tonnes de CO2 par an et par personne. A la place, privilégiez les moyens de transport en commun tels que le bus, qui n’émet que 1,1 kg CO2 éq pour 10 km et pour plus de 30 personnes ! Les solutions de covoiturage sont aussi une bonne alternative puisqu’elles permettent de diviser l’empreinte carbone du véhicule par le nombre de passagers.
Enfin, rien de tel que la marche ou le vélo, qui sont neutres en carbone et qui améliorent votre santé physique !
Sources :
- https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2020-12/datalab_81_chiffres_cles_du_climat_edition_2021.pdf
- https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/02/2020-02-04_%C3%89tude-de-limpact-carbone-de-loffre-de-v%C3%A9hicules_V1.pdf
- https://www.vie-publique.fr/en-bref/287060-empreinte-carbone-francaise-une-diminution-de-9-depuis-1995