La production d'électricité verte
Publié le 30.03.2018 et mis à jour le 24.02.2022
Dans un souci de préservation de la planète, les fournisseurs d’énergie en France sont incités à inclure dans leurs offres de plus en plus d’énergie verte. Mais que pouvons-nous dire par rapport à la production et la consommation ? Votre fournisseur d’énergie fait l’état des lieux.
Qu’est-ce qu’une électricité verte ?
L’électricité est dite verte lorsqu’elle est produite à partir de sources d’énergies renouvelables. Les énergies renouvelables concernées sont :
· L’énergie éolienne issue du vent ;
· L’énergie solaire provenant du soleil ;
· L’énergie hydraulique ou marémotrice de l’eau ;
· L’énergie géothermique puisée dans le sol.
L’électricité verte peut également provenir de la biomasse, à savoir de l’utilisation du bois ou de la combustion des déchets.
Pour fournir une électricité verte, un fournisseur d’énergie doit pouvoir prouver qu’il a injecté sur le réseau une quantité d’électricité correspondant aux consommations de ses clients abonnés. Il doit pour cela disposer de Garanties d’Origines (GO).
La consommation et la production d’électricité verte en France
Si 67,1 % de l’électricité a été produite en 2020 dans les centrales nucléaires, la part des énergies renouvelables dans la production électrique française ne cesse d’augmenter depuis les années 2000.
En France, selon le bilan fourni par RTE pour 2020, la part des énergies renouvelables représentait 23,4 % de l’énergie électrique totale. Depuis 2005, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité s’est ainsi accrue de 8,5 points (Source : Chiffres clés des énergies renouvelables - Édition 2020).
Cette progression est due en grande partie au développement :
· De l’éolien en hausse de 17,3 % ;
· De l’hydraulique dont la production augmente de 8,4 % en 2020.
Ainsi, selon RTE, l’électricité verte produite grâce aux énergies renouvelables représentait :
· 12,1 % de la production totale d’électricité pour l’hydraulique ;
· 7,9 % pour l’éolien ;
· 2,5 % pour le solaire
· 2,0 % pour les bioénergies, c’est-à-dire le biogaz, la biomasse, les déchets de papeteries et déchets ménagers.
Toujours en 2020, la puissance totale du parc renouvelable électrique français s’élevait à 55 906 mégawatts.
Une succession de mesures gouvernementales pour inciter à la production d’électricité verte
La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 17 août 2015 marque un premier pas en faveur des énergies vertes. La loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, réaffirme l’importance des énergies renouvelables dans la lutte contre le réchauffement climatique en inscrivant l’objectif de neutralité carbone inscrit dans l’Accord de Paris d’ici 2050.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV)
La loi de transition énergétique fixe un certain nombre d’objectifs, à moyen et à long terme. L’objectif est de préparer la sortie des énergies fossiles et instaurer un modèle énergétique plus durable basé sur le développement des énergies renouvelables.
En matière d’électricité, les objectifs inscrits dans la loi étaient en particulier :
· D’augmenter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020, et à 32 % de cette consommation en 2030 ;
· D’atteindre 40 % de la production d’électricité d’origine renouvelable en 2030.
La LTECV s’est aussi attaché à rendre les consommateurs moins dépendants des fournisseurs d’électricité en permettant l’autoconsommation. Auparavant, les professionnels et les particuliers choisissant d’installer des panneaux photovoltaïques devaient injecter l’énergie produite vers le réseau électrique sans pouvoir la consommer.
En inscrivant le principe d’autoconsommation dans le code de l’énergie, la LTECV a permis aux propriétaires d’installer des panneaux photovoltaïques, de consommer l’électricité qu’ils ont produite et de la stocker avec des batteries.
La loi énergie-climat de 2019
La loi énergie-climat est, quant à elle, importante pour le développement des énergies renouvelables. Elle inscrit l’urgence climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le code de l’énergie. Par ailleurs, l’objectif de neutralité carbone évoqué dans l’Accord de Paris est inscrit dans cette loi.
En matière de production d’électricité verte, la création d’un statut de communauté d’énergies renouvelables a permis de faciliter l’émergence de projets collectifs et d’initiatives locales portées par des citoyens, des entreprises ou des collectivités.
La loi instaure également une obligation d’installation de panneaux photovoltaïques, ou tout autre procédé de production d’énergies renouvelables ou de végétalisation, pour les nouveaux entrepôts et bâtiments commerciaux d’une emprise au sol de 1000 mètres carrés et plus.
Enfin, le 3 novembre 2021, une nouvelle batterie de mesures a été prise par le gouvernement pour accélérer le déploiement de l’énergie solaire en France dans le but de passer de 12 à 18 GW d’ici 2023.
Multiplication des offres vertes chez les opérateurs
Les fournisseurs d’énergie proposant une offre 100 % renouvelable sont de plus en plus nombreux, à l'instar de Vattenfall, 1er producteur et fournisseur d’énergies renouvelables d’Europe (Vattenfall signifie Chutes d’eau en suédois).
Les professionnels de l’énergie proposent aussi une quantité d’offres d'électricité verte et multiplient les aides dans le cadre des certificats d’économie d’énergie (CEE). L’objectif est d’inciter leurs clients à produire et à consommer leur propre énergie verte.
Sources :
https://bilan-electrique-2020.rte-france.com/
https://www.ecologie.gouv.fr/loi-transition-energetique-croissance-verte